FORUM SLA SUR LES SOINS À BÂLE #1

Les 4 et 5 décembre prochain, Bâle accueillera l’Allied Professionals Forum (APF) qui réunit à chaque fois les plus éminent·e·s expert·e·s du monde entier dans le domaine des soins et de la thérapie propres à la SLA. En vue de cette manifestation de portée mondiale, l’Association SLA Suisse a rencontré Ursula Schneider, experte en soins auprès de la Clinique SLA de Saint-Gall, qui siège au comité de ce groupe.

À qui s’adresse l’Allied Professionals Forum ? À l’ensemble des infirmiers et infirmières et thérapeutes en contact avec des personnes atteintes de SLA. Un tel échange au niveau international profite autant aux expert·e·s qu’aux personnes directement touchées. Ce lieu d’échange m’offre toujours l’occasion d’évoluer dans mon parcours professionnel et de mettre à niveau mes connaissances. Les informations y sont directement accessibles et on peut échanger avec des collègues du monde entier, ce qui est d’une valeur inestimable.

Quelles sont vos attentes envers l’APF ? Recueillir de nouvelles informations au sujet des soins. Y participer est indispensable pour qui veut se mettre et rester au courant des tendances actuelles. Personne n’a la vue d’ensemble de tout ce qui se passe de par le monde. Des études se déroulent par exemple dans des hôpitaux et leurs résultats ne sont disponibles qu’au moment où ils sont publiés. Souvent, de tels travaux portent sur des thèmes spécifiques qui peuvent un jour se révéler déterminants dans le traitement des personnes atteintes de SLA. Les résultats pertinents en sont présentés précisément dans le cadre de cette réunion d’expert·e·s.

Votre moment fort personnel ? Clairement l’échange avec les autres participants. Les centres d’études par exemple étant tous organisés différemment, j’en retiens chaque année quelque chose qui me frappe particulièrement. Quelque chose qui m’inspire pour le tester également chez nous. Et : mon engagement en faveur de l’accompagnement de personnes atteintes de SLA est renforcé chaque année.

Ursula Schneider Rosinger est infirmière-directrice et coordinatrice d’études au centre neuromusculaire/ALS clinic de l’hôpital cantonal de St-Gall, kssg.ch/muskelzentrum

Allied Professionals Forum
Programme et inscription
Prime à la réponse « Early Bird » En vous y inscrivant d’ici au 27.10.2023, vous bénéficiez d’un prix réduit.
Traduction simultanée Les présentations et interventions en anglais qui auront lieu durant l’Allied Professionals Forum seront traduites simultanément en français et en allemand.
Cadre du Forum Hôtel Mövenpick Basel, Aeschengraben 25, CH-4002 Bâle

Nous recherchons des bénévoles

Nous recherchons des bénévoles pour nous soutenir activement lors du symposium et de ses manifestations annexes et pour veiller avec nous à ce que les invités internationaux puissent se remémorer un congrès passionnant, instructif et unique.

Les tâches possibles sont les suivantes : aider à l’accueil, à l’accréditation et à l’encadrement des participants au congrès, passer le micro lors des sessions de questions-réponses pendant les conférences, aider à la mise en place de l’exposition de posters.

> Volunteers wanted (infos en anglais)

 

Actualités de l’Association SLA Suisse

  • Visages d’une maladie : les histoires d’Elisabeth Zahnd et de Regula Wipf
  • Recherche de volontaires pour le congrès de décembre

Vous trouverez ces informations et bien d’autres dans notre dernière infoletter.

> Infolettre de l’Association SLA Suisse, septembre 2023

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Journée mondiale des soins palliatifs et de l’hospice

Comment poursuivre son quotidien après un diagnostic de SLA ? À l’occasion de la Journée mondiale des soins palliatifs et de l’hospice, l’organisation palliative argovienne propose la projection du film « Hin und Weg », suivie d’une table ronde réunissant une professionnelle des soins et spécialiste SLA , une personne atteinte, en l’occurrence Manuel Arn, membre du comité de l’Association SLA Suisse, et deux proches aidants.

Cette manifestation se déroulera le 14 octobre 2023, de 11h00 à 14h30, dans la salle de cinéma Odeon à Brugg en allemand.

> Informations (en allemand)

 

«Nous ne nous sommes jamais tant aimés »

de Sylvie de Quatrebarbes

Le jeudi 14 septembre à 18h, la librairie La Procure à Genève accueillra Sylvie de Quatrebarbes pour une conférence et dédicace de son livre « Nous ne nous sommes jamais tant aimés ».

A 50 ans, Jean apprend qu’il est atteint de la maladie de Charcot (SLA). A l’effroi succèdent la révolte puis le consentement. Pourtant, la maladie ne parviendra pas à entraver son irrépressible envie d’avancer, de donner, de rire, d’aimer : en somme, de vivre jusqu’au dernier souffle. Avec sa famille, il découvre que la maladie n’empêche pas la vie, elle la transforme et l’amplifie. Sylvie, son épouse, lui avait promis de raconter leur histoire.

Elle évoque les contrées plus âpres de l’épreuve où la SLA les emmène mais jamais ne les embarque. Leur combat aura duré cinq années où malgré les espoirs déçus, les renoncements successifs et la souffrance, Sylvie et Jean ont contemplé chaque jour « le bel aujourd’hui » . Une formidable leçon de courage et d’espoir. D’amour et de vie.

Un défi pour faire une différence

Le 15 juillet dernier à Anzère, Laurent Crittin se lance à l’assaut de la montagne pour l’Association SLA Suisse. Il participe à l’épreuve du Trail des Audannes avec un « dossard solidaire » pour récolter des fonds. Selon ses propres termes : un défi pour faire une différence ! Et quelle différence ! Il récolte la magnifique somme de 4200 francs. 

L’argent collecté est destiné au soutien des personnes atteintes de la SLA. Il nous permettra de continuer à proposer des prestations censées alléger le quotidien des personnes atteintes et de leurs proches durant toutes les phases de la maladie.    

Du fond du cœur, nous remercions Laurent pour son soutien. Son aventure, Laurent la décrit comme « difficile, éprouvante, émouvante mais surtout extraordinaire et magique ». Les 25 kilomètres et 1550 m de dénivellation, il les parcourt en 4h13min. Un exploit et surtout un grand geste humain ! 

Un immense merci également à toutes celles et ceux qui ont soutenu et encouragé Laurent dans son défi aussi impressionnant que courageux en alimentant sa « cagnotte solidaire ».  

 

Le Trail des Audannes à Anzère, c’est 

– 25 kilomètres
– 1550 m de dénivellation
– point culminant à 2727 m
– et plus de 250 participants 

Rencontre SLA

Pour savourer les derniers jours d’été, nous nous réunissons execptionnellement en présentiel. Nous vous donnons rendez-vous le

MERCREDI 6 SEPTEMBRE, À 15H

AU CEI 1 (CENTRE ENTREPRISES INNOVATIONS) À YVERDON (RUE GALILÉE 15, 1400 YVERDON).

Des places de stationnement sont à proximité du bâtiment.

Le thème de la rencontre se fera en fonction des souhaits du groupe et des préoccupations du moment. Nous serons également à votre écoute pour préparer nos rencontres 2024.

INSCRIPTION

Ecrivez à info@sla-suisse.ch en précisant votre prénom, nom, année de naissance,  n° de téléphone et adresse mail ou appelez au 044 887 17 20. Délai: la veille.

Entre vol plané et vol de descente

Visages d’une maladie, 5e volet : peu après sa retraite, Regula Wipf est diagnostiquée de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), une maladie incurable à l’issue mortelle qui affecte le système nerveux. Elle nous a accordé une interview une année et demie après ce diagnostic.

Comment avez-vous vécu les moments qui ont suivi le diagnostic ? Pendant les premières 24 heures, la maladie primait tout le reste. Je me sentais abandonnée à mon sort face à toutes les questions résultant de cette situation et aux démarches qu’elle nécessitait. Avec l’aide de ma famille, je suis sortie de ma léthargie initiale. En assistant d’abord à un concert d’Elton John qui m’a fait reprendre goût à la vie. Puis nous sommes partis en voyage pour visiter Londres, Venise, le Pays de Galles et la Provence dans le but de rester active tant que mes moyens me le permettraient.

Peut-on s’habituer à la maladie ? J’ignore si cela est possible. Je dirais plutôt l’accepter. Il y a des périodes où un changement intervient chaque semaine. Par exemple une crampe aux orteils qui me prive de sommeil.

Qu’est-ce qui vous aide à retrouver l’équilibre ? Il faut consciemment porter son attention sur la vie. Et je prends de temps en temps du recul par rapport à la maladie en me déconnectant. Simultanément, je recherche volontairement la tranquillité, me recueille, réfléchis à ma situation en pensant également à ma propre mort.

Qu’est-ce qui vous rend heureuse ? L’équitation, la famille, la nature.

Qu’est-ce qui vous rend triste ? La maladie.

Qu’est-ce qui vous indiffère ? Beaucoup de choses ont perdu de leur importance au fil du temps – des choses que je ne peux pas influencer. Mais également des choses que je ne peux plus faire.

Qu’est-ce qui vous énerve ? Que je sois obligée de rassembler toutes les informations.

Quelle question ne supportez-vous plus ? Ce sont plutôt des réponses qui me sont aujourd’hui insupportables. Si quelqu’un ne veut absolument pas croire que je suis atteinte de SLA. « Bon rétablissement », je peux entre-temps l’accepter car les gens ne savent tout simplement pas quoi dire. J’ai dû l’apprendre.

Quelle question aimeriez-vous qu’on vous pose ? Si je viens à un concert.

Dans un livre paru récemment recueillant les propos d’auteur·e·s sur leurs expériences de fin de vie, il est question d’une ambivalence entre vouloir vivre et porter son regard sur la mort après un grave diagnostic. L’un d’entre eux y décrit cet état comme un « mouvement chancelant entre vol plané et vol de descente » (cf. notre littérature recommandée). Cela vous parle ? Et comment ! Je me souviens de ma première rencontre avec d’autres personnes touchées et des proches ; de ce moment où j’avais de la peine à me ressaisir avant de m’enthousiasmer en sentant leur joie de vivre. Et je dois veiller à ne pas me laisser emporter par la maladie. Souvent, je le remarque seulement lorsque je suis au fond du trou.

Des objectifs, désirs, plans qui ont changé en cours de route ? Gravir le « Vrenelisgärtli »*, je pensais encore avoir beaucoup de temps devant moi pour cette ascension. Aujourd’hui, je le ferais sans tarder car il y a désormais un « maintenant ». Je n’ajourne plus rien.

Que souhaitez-vous pour la dernière phase de votre vie ? Que je ne meure pas étouffée ! Et que je puisse garder une certaine liberté. Je voudrais aussi agir selon mes convictions lorsque viendra le moment où je refuserai certaines interventions, comme une sonde PEG (gastrostomie percutanée endoscopique) ou une trachéotomie.

* Un sommet aussi populaire que légendaire du canton de Glaris d’où l’on jouit d’une vue panoramique et plongeante impressionnante.

> Visages d’une maladie

Prendre jour après jour

En visite chez la famille Zahnd : depuis quatre ans, Elisabeth est atteinte de la SLA – une maladie incurable à l’issue mortelle affectant le système nerveux. Sa fille Mirjam explique que l’attitude positive de sa mère lui facilite bien la vie.

Chez les Zahnd, on parle ouvertement de la maladie dont souffre Elisabeth, de même que de la mort à venir. Bernhard, mari d’Elisabeth et père de Mirjam, raconte des moments de tristesse par lesquels ils doivent passer mais précise qu’ils veillent à leur bien-être. Ils savent ce qui les attend et prennent jour après jour. Il ajoute que sa femme peut encore lui dire qu’elle l’aimait.

La vidéo suivante traite de la SLA (sclérose latérale amyotrophique) et montre comment une personne atteinte et ses proches vivent cette situation marquée par la maladie.
La SLA est une maladie incurable à l’issue mortelle attaquant le système nerveux. Quelque 600 personnes en sont atteintes en Suisse et environ 400’000 dans le monde entier.

> Vidéo actuelle (juillet 2023)

> Première vidéo (février 2022)

Production : VJii Productions AG, Olten, vjii.ch

> Visage d’une maladie